Les points clés de la démarche

2. Connaître son image

La façon dont un officier va apparaître aux yeux des civils qui le reçoivent pour un premier entretien est déterminante pour le succès de l'embauche ; elle tient à la superposition de deux images, celle qu'a le civil de l'armée en général (très fluctuantes avec entre autres la disparition du service militaire) et celle que renvoie l'officier à partir de ses attitudes et de ses réactions ("langage du corps"). L'image résultante va dépendre de la façon dont le comportement personnel éveille chez l'interlocuteur soit un côté négatif soit un côté positif de l'image d'Épinal qu'il s'est faite au sujet des militaires. Il faut donc bien connaître la façon dont "l'homo militari" est en général perçu dans la société civile.

Si l'on classe les plus et les moins :

Les plus : des qualités morales qui manquent de plus en plus en entreprise : honnêteté, rigueur, fiabilité, conscience professionnelle et sécurité, flexibilité, disponibilité, adaptabilité, autonomie et capacité à rendre compte, motivation par la fonction (plus que par l'argent), sens de l'organisation et sens du commandement, souvent surdimensionnés par rapport aux postes recherchés. Connaître ces appréciations permet de désamorcer l’a priori à la base de nombreuses questions que se pose un recruteur et de le rassurer par la façon dont on projette sa propre image ou dont on aborde ce sujet.

Les moins : difficulté à s'intégrer dans une organisation non matricielle où se mêlent relations hiérarchiques et fonctionnelles, rigidité intellectuelle et manque de souplesse dans les analyses, méconnaissance du langage et des règles du jeu de l'entreprise, difficultés à communiquer, à prendre des risques, à écouter les autres, à accepter l'humour, à séduire plutôt qu'imposer, réticence à sortir de l'hexagone et à parler une langue étrangère, plus motivés par le pouvoir que par l'argent, convaincus de leur supériorité intellectuelle et morale, montrent un complexe d'infériorité quant à leur niveau de connaissances techniques.

 --> Mais il faut aller plus loin et essayer de découvrir l'image que l'on donne de soi.

Tout d'abord bien repérer sa spécificité professionnelle et son niveau pour permettre à l'interlocuteur de mieux vous identifier dans le monde des officiers de même grade. En effet, les civils connaissent aujourd'hui mieux qu'hier les métiers de l'armée et les compétences des officiers. Ensuite, il faut essayer de voir quelle image on donne de soi aux interlocuteurs que l'on rencontre pour la première fois, ceci afin d'éviter d'être en décalage par rapport à sa propre perception. Ne pas hésiter à poser la question à son entourage et à des camarades officiers qui se sont reconvertis. Ayant fréquenté l'armée et le civil, ils ont acquis une vision biculturelle des comportements et sauront restituer une image probable.